lundi 3 août 2020

Chateau Falkenstein

Pour ce trente-neuvième épisode de #1jour1jdr je vais revenir sur l’autre jeu de Mike Pondsmith, l’auteur ultra connu du jeu de rôle Cyberpunk : il s’agit de Château Falkenstein.
 
Castle Falkenstein (en V.O.) est un jeu qui a été publié en 1995 par R. Talsorian Games, et qui a pour cadre une Europe alternative, à l’époque victorienne, avec de la magie, des fées et des machines à vapeur. On est donc dans un cadre « steampunk ». D’un point de vue éditorial, le jeu présente quelques originalités pour l’époque, puisqu’une bonne moitié de l’opus est en quadrichromie, ce qui est extrêmement rare. Autre point d’attention : le système de jeu n’utilise pas de dé, mais des cartes.

Question univers, Château Falkenstein s’inspire des films d’aventure du genre du prisonnier de Zenda et des romans de Jules Verne, avec la magie et les fées en plus. Dans cet univers, les humains et les fées ont passé un accord s’engageant à ne pas guerroyer entre eux, accord que les elfes de la Cour sombre aimeraient rendre caduc, mais sont obligés de respecter. Ils ourdissent dès lors des plans diaboliques pour pousser les humains à se faire la guerre entre eux, et il faut bien admettre que ceux-ci n’ont pas besoin de tant d’incitants que cela.
 
Question système, je vous l’ai dit, Château Falkenstein utilise des cartes plutôt que des dés pour résoudre les tests. Plus étonnant et amusant, il n’y a pas de feuille de personnage, à Château Falkenstein: à la place, vous tenez un journal (à la manière des personnalités de ce temps) dont les premières pages contiennent quelques descripteurs qui définissent les points forts de votre personnage.
 
Le seul défaut du jeu concerne les phases de combat, pour lesquelles Mike Pondsmith est malheureusement retombé dans un travers assez habituel des règles de cette époque, en créant tout un sous-système bien trop compliqué par rapport au reste de la proposition de jeu.
 
Malheureusement, Château Falkenstein n’a pas eu le succès qu’il méritait, du moins en français où seul le premier supplément a été traduit. Même en anglais, il n’y a eu qu’une demi-douzaine de suppléments, ce qui n’est pas énorme. Ce jeu était probablement beaucoup trop en avance sur son temps, et s’il sortait aujourd’hui, gageons qu’il aurait bien plus de succès, avec son approche narrative et son système épuré.

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