Une chronique de Jean-Luc Barbera
Une autre petite série de modules aujourd'hui, et pour le coup, je fais un petit saut jusqu'en 1990 donc pour la deuxième édition: la série WGA (pour World of Greyhawk Adventure), avec quelques spoilers.
Après, 1985, Gygax ne fait plus partie de TSR, plus ou moins évincé (là aussi, y'a de quoi raconter, mais c'est un autre sujet).
Il y a du Dragonlance et un peu de Lankhmar qui sortent (ou du générique bien sûr), mais plus de Greyhawk. Étonnamment à partir de 1988, alors que Forgotten Realms a été lancé l'année précédente pour remplacer l'univers de Gygax, sort la suite de la série WG avec le WG7 parodique anti-gygax, et les autres jusqu'à WG12, ainsi que d'autres produits sur lesquels je reviendrai. 3 ans pour avoir un produit Greyhawk, mais ce ne sera malheureusement pas le plus long.
La série WGA sort donc en 1990 ne va contenir que 4 modules. Les trois premiers forment la trilogie "Falcon" du nom du méchant éponyme qui va mener un complot contre la cité de Faucongris. Si l'histoire de ces modules est intéressante avec une bonne part d'aventure urbaine, ils sont un peu trop (beaucoup) dirigistes (malgré ce qu'en disent les auteurs). À les refaire, je les retravaillerais un minimum. En tout cas, leur histoire est bien intégrée dans le fluff de l'univers car on en entend parler dans des suppléments futurs en plus de retrouver des PNJs.
À cette époque aussi, TSR essaye de proposer des nouvelles choses. Ces trois modules viennent avec des feuilles cartonnées qui permettent de faire des bâtiments 3d des différents lieux importants des scénarios. Ce genre d'accessoires sera utilisé dans d'autres suppléments AD&D, mais ça ne durera pas.
Quant au WGA4, c'est un module qui a particulièrement marqué, car on a ici affaire à un méchant important qui a deux reliques très connues à son nom depuis le Guide du Maître en 1979, un certain Vecna. Au départ, les joueurs vont devoir jouer le Cercle des Huit (carrément oui, Bigby, Drawmij, la nouvelle venue très récemment arrivée Jallarzi Sallavarian, Nystul, Otiluke, Otto, Rary et Tenser !), avant de jouer certains de leurs serviteurs (des prétirés sont proposés aussi pour ceux-là). Relativement de très haut niveau, des artefacts, des conséquences désastreuses suivant comment tout cela se termine, on a ici de la grosse aventure bien épique. La popularité de ce scénario est assez grande. Quoi qu'il en soit, l'histoire de Vecna ne sera pas terminée pour autant, car il y aura deux autres modules qui sortiront sur lui (mais là aussi, j'aurai l'occasion d'y revenir).
In Memoriam
Jean-Luc Barbera était un roliste et un passionné de Donjons et Dragons. Il faisait partie, avec quelques autres passionnés, d’un groupe très confidentiel de collectionneurs de jeux de rôles dont j’ai le bonheur de faire partie. Il a partagé avec nous un certain nombre de chroniques dans lesquelles il retraçait l’historique du grand ancêtre du jeu de rôle, patiemment, gamme après gamme. Jean-Luc a été foudroyé par le COVID à l’âge de 46 ans en décembre 2021, laissant derrière lui un vide abyssal. Il nous manque énormément. En sa mémoire, je vais partager avec les lecteurs de ce blog quelques-unes de ses chroniques…

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