mercredi 29 juillet 2020

COPS

Pour ce trente-quatrième épisode de #1jour1jdr je vais évoquer un autre jeu qui trône dans ma ludothèque et est honteusement sous-utilisé: il s’agit de COPS. 

COPS est un jeu qui a été édité par Siroz en 2003, et qui a connu pas moins de 17 suppléments, écran compris, ce qui est plutôt un bon palmarès pour un jeu de rôle français. Comme son nom l’indique, COPS vous propose d’incarner des policiers, mais propose pour cela un setting original: une Californie dans un futur proche, de 2030 à 2035. 

Bon, si on y joue dans 10 ans, on pourra parler d’uchronie, vu que la Californie de COPS a fait sécession du reste des Etats-Unis et dispose donc d’institutions spécifiques, ce qui fait que les forces de police de Los Angeles ont beaucoup plus de pouvoirs et de compétences que dans la vraie vie... 

Dans COPS, vous jouez des policiers d’élite, qui font partie d’une force de police spéciale qui peut se saisir d’à peu près n’importe quelle affaire, juste comme ça. Ce type de fonctionnement et de répartition des tâches n’a absolument aucun sens, mais au final on s’en fout parce que ça va vous permettre à vous, maître de jeu, de confier des enquêtes de toutes sortes à vos PJs, depuis l’assassinat jusqu’au trafic de drogue, pendant que les flics des départements spécialisés dans ce genre de chose font... ma foi, on ne sait pas trop. Je suppose qu’ils mangent des donuts et rédigent des rapports. Un truc comme ça, sûrement. 

Bon, je sais, j’ai l’air critique comme ça, mais en vrai, ça fonctionne plutôt bien cette histoire. Le système de COPS est assez contre-intuitif, puisque les meilleures compétences sont les compétences les plus basses, alors que les meilleures caractéristiques sont les caractéristiques les plus élevées... Le jeu utilise un système où on lance les dés de la caractéristique et où on essaie de battre le score de la compétence. On finit par s’y faire, mais au début, c’est déstabilisant. Ajoutez à ça un système de postures lors des combats qui va permettre à vos super-flics de comprendre très rapidement qu’il vaut mieux rester à couvert si on veut faire de vieux os, mais qui est tellement compliqué en pratique que la plupart des MJ de ma connaissance ont décidé de s’en passer. Ce qui est triste, mais compréhensible. 

Je veux par contre tirer mon chapeau au système de création de personnage qui permet de créer des policiers très variés, avec des origines sociales très différentes. Les stages de police qui permettent aux agents de gagner des petits bonus divers sont également très sympas. 

Si le background criminel de COPS est déjà bien brossé dans le premier supplément du jeu, c’est au fur et à mesure de la publication des autres volumes de la gamme que les différents aspects de l’univers de jeu ont été détaillés: drogue, gangs, mafieux, sectes, presse, espions, tout y passe... Clairement, les auteurs ont eu une vision quasi encyclopédique de leur jeu, et rien qu’avec les six premiers suppléments, vous allez en avoir pour des années de jeu...

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