jeudi 30 juillet 2020

Simulacres

Trente-cinquième épisode de #1jour1jdr : alors que je fais un peu le point sur le nombre de jeux qu’il me reste à vous présenter et qui rentrent dans mes critères (y avoir joué au moins une fois et les posséder), je me rends compte que je vais pouvoir atteindre le chiffre magique de 42 chroniques sans trop forcer, ce qui me paraît plutôt pas mal, et du coup, je m’arrêterai à ce chiffre rond, en hommage au regretté Douglas Adams... Aujourd’hui, je vais vous parler d’un autre jeu générique que j’ai beaucoup pratiqué das les années 90: il s’agit de Simulacres.

 
Simulacres est un jeu écrit par Pierre Rosenthal qui a été - à ma connaissance - publié pour la première fois par... les humanoïdes associés sous la forme d’un petit livret de 32 pages intitulé “La fleur de l’Asiamar” offert avec les BD Alef-Thau, de Jodorowsky et Arno. 
 
La première version la plus connue de ce jeu est cependant le hors-série numéro un de Casus Belli avec sa couverture jaune inimitable, édité en 1988. Il y a eu d’autres éditions du jeu, ainsi que des univers motorisés par ces règles et publiés en marge de Casus Belli (Capitaine Vaudou reste le plus connu de ces opus). Les fans ont aussi produit pas mal de contenu, vendus à l’époque par correspondance via la page des petites annonces du magazine... Actuellement, Pierre en est à la version 8 de son système, et le partage régulièrement via un groupe Facebook dédié à la chose. 
 
Bon, alors, comment il fonctionne, ce système ? A vrai dire, entre les différentes versions du jeu, il y a eu des évolutions, mais le principe reste toujours le même: les personnages sont définis par des “composantes” (corps, instinct, coeur, esprit), des “moyens” (perception, action, désir, résistance) et des “règnes” qui représentent leur rapport au monde (minéral, végétal, animal, humain, mécanique). Si on doit faire un jet, on additionne la composante, le moyen et le règne ad-hoc auquel on ajoute une difficulté (qui va entre -4 et +4), et il faut faire avec 2d6 en-dessous du chiffre obtenu pour réussir.
 
Dans sa version jaune, le jeu propose sept “univers” et autant de scénarios - avec personnages prétirés - pour faire découvrir le jeu de rôle rapidement à un public vaguement intéressé et toujours consentant. Bref, ce jeu est fait pour “l’initiation”, comme indiqué sur sa couverture. C’était avant Mireille Dumas: aujourd’hui, on dirait “démonstration”.
 
S’il n’était pas totalement exempt de défauts, Simulacres était un bon petit système pour maîtriser sur le pouce. Depuis lors, je pense qu’on a fait un peu mieux dans le genre, mais à l’époque de sa sortie, c’était pratiquement le seul à proposer ce genre de choses...

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