lundi 20 juillet 2020

MEGA

Pour cette vingt-cinquième chronique de #1jour1jdr je vais revenir à un des premiers jeux que j’ai lu et pratiqué, qui était vendu en kiosque comme hors-série de Jeux & Stratégie à l’époque où j’étais encore un ado boutonneux, je veux évidemment parler de MEGA…

MEGA est un jeu de rôle conçu à l’origine par Didier Guiserix et Michel Brassinne, et taillé pour l’initiation… enfin, l’initiation dans les années 80. Autres temps, autres mœurs… Il a connu pas moins de cinq éditions au cours de sa vie éditoriale assez cahoteuse, la dernière en date est publiée par les Editions Leha en 2018. 
 
Chaque édition utilise des règles différentes, et il est donc un peu difficile pour moi de vous faire un aperçu complet de celles-ci dans le cadre de cette chronique. Sachez juste que les deux premières versions du jeu utilisaient un système à base de pourcentage, la troisième édition avait un système de table de résolution et la cinquième et dernière édition a décidé d’utiliser tous les beaux dés spéciaux à plein de faces différentes chers aux rolistes (ou du moins, à Didier Guiserix). Rien de tout ça n’est particulièrement révolutionnaire, et n’en a d’ailleurs jamais eu l’ambition. L’avantage de ces diverses approches, c’est que finalement, il y a probablement quelque part dans le monde une version de MEGA faite pour vous, sauf si vous cherchez quelque chose de moderne, auquel cas vous êtes juste condamnés à aller voir ailleurs. Je garde pour ma part une certaine tendresse pour la deuxième édition, mais c’est purement nostalgique.
 
L’univers de MEGA, c’est une toute autre histoire… et je me rends compte que ça va pas être évident à expliquer… Essayons tout de même.
 
Il était une fois, un Empire Galactique qui devait faire porter ses messages officiels le plus rapidement possible sur des planètes parfois très éloignées. Une agence spécialisée a été créée pour l’occasion : les Messagers Galactiques (en abrégé MEGA), composée de personnes ayant des pouvoirs psychiques assez particuliers : le transfert et le transit. Le transfert permet à un MEGA de « posséder » avec son esprit le corps de quelqu’un d’autre. Le transit permet à un MEGA de se « téléporter » d’un point de transit à un autre, les points de transit étant des sortes de grands tétraèdres construits dans cette perspective. Grâce au transit, un MEGA peut donc passer d’une planète à une autre instantanément, pourvu qu’un point de transit existe sur les deux planètes. Mieux encore, il est possible à un MEGA de se déplacer vers un univers parallèle par ce biais, univers qui peut varier énormément de celui d’origine.
Et la Terre dans tout ça ? Et bien, c’est notre bonne vieille Terre de 2020, qui sert notamment de réservoir de recrutement car, pour une raison inexplicable, une petite proportion de nos contemporains ont des pouvoirs MEGA latents qui n’attendent qu’à être entraînés.
 
Bon, donc, en résumé, on a une agence composée de centaines de Docteur Who en puissance, qui peuvent se déplacer dans l’espace et dans des univers parallèles, ce qui fait qu’avec ce jeu, vous pouvez potentiellement maîtriser à peu près n’importe quoi. Un bon prétexte pour recycler certains scénarios sans nécessairement vous lancer dans une campagne complète. C’est à mon sens la grande force de MEGA, qui dépasse largement son contrat initial de simple jeu d’initiation…
 

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