vendredi 17 juillet 2020

Lamentations of the Flame Princess

La princesse des flammes, ou la princesse Flamme ? Je vous l’avoue, la traduction à apporter au titre Lamentations of the Flame Princess (que je vais abrévier en LotFP pour plus de simplicité) me pose toujours autant de problèmes après toutes ces années. Vous l’avez compris, c’est ce jeu de rôle qui va faire l’objet de la vingt-deuxième chronique de #1jour1jdr

Mais avant de commencer, je voudrais vous dire la relation particulière que j’ai avec ce jeu, qui m’a accompagné à l’hôpital lors d’une urgence médicale, et m’a tenu compagnie pendant les quelques jours que j’ai passés aux soins intensifs. Cette boîte en anglais était ma seule lecture et mon seul passe-temps pendant ce séjour, à part le poste de télévision qui passait en boucle des épisodes de Docteur House, et ne m’offrait donc pas l’évasion dont j’avais le plus grand besoin. Du coup, même si je ne l’ai pas beaucoup maîtrisé, ce jeu garde une place spéciale dans mes souvenirs et dans mon cœur.
Alors, de quoi s’agit-il ? 
 
LotFP est un jeu d’origine finlandaise, écrit par James Edward Raggi IV, et traduit en français par Black Book Editions. 
 
D’un point de vue purement objectif, et si on s’attache uniquement aux règles de sa boîte de base, LotFP est un rétro-clone de la version rouge-bleue de Donjons et Dragons, avec quelques petites particularités tout de même. Parmi les différences notables, si le guerrier gagne en compétence d’attaque au fur et à mesure qu’il monte de niveau, les autres classes restent avec leur bonus de +1 de base pendant toute leur carrière, les compétences de voleur (appelé ici spécialiste) sont toutes ramenées sur 1d6 et les clercs ne disposent pas, dans le monde de LotFP, de sorts de résurrection… Par ailleurs, il n’y a pas de liste de monstres, dans LotFP : chaque créature doit être unique, et le meneur est invité à refléter cette réalité en créant lui-même ses caractéristiques. L’un dans l’autre, ce jeu offre donc un feeling très old school, dans la droite lignée du mouvement OSR.
 
Question background, la boîte de base de LotFP n’est pas très prolixe, même si les illustrations nous mettent rapidement la puce à l’oreille sur les thèmes abordés : on est dans une renaissance assez sombre, une sorte de Warhammer version trash, comme si le vieux monde n’était pas déjà assez daaaark…
 
De l’aveu même de l’auteur, celui-ci a écrit ce jeu surtout pour pouvoir publier ses propres scénarios. Et c’est donc surtout dans les suppléments qu’on trouvera son bonheur, et là, il faut bien admettre que les scripts ont tendance à partir dans toutes les directions : l’exploration de donjon dans Death Frost Doom, une version médiévale de The Dome dans No Salvation for Witches, une enquête très lovecraftienne dans Scenic Dunnsmouth, un mix étrange entre Alice aux pays des Merveilles et Dracula dans Red and Pleasant Land... Il y en a pour (presque) tous les goûts.
 
Une fois n’est pas coutume, je vais profiter de cette chronique pour relayer un message promotionnel de l’auteur : celui-ci semble sur le point de fermer boutique et a un urgent besoin de trésorerie. Quelques nouveaux suppléments viennent de sortir et sont disponibles sur sa boutique en ligne. Si vous hésitez à investir dans les suppléments anglais de cette gamme, c’est le moment d’y penser, car d’ici quelques semaines ou mois, ça pourrait bien ne plus être possible…
 
Et pour le reste, je vous donne rendez-vous demain pour une autre chronique.

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