mardi 7 juillet 2020

Smallville

 

Pour cette douzième chronique de #1jour1jdr je vais revenir sur un jeu à licence développé par Cam Banks et Josh Roby, publié en 2010 par Margaret Weis Production et qui a fait le buzz à l’époque : il s’agit de Smallville.

Smallville est une série télévisée de 10 saisons qui narre les affres adolescents et les débuts de Clark Kent, alors qu’il n’est pas encore connu sous le nom de Superman. Si le jeu de rôle qui en est tiré est surtout focalisé sur cette série et se concentre sur les kryptoniens et leurs problèmes, il est tout à fait possible d’en utiliser les règles pour émuler d’autres séries de super-héros aux codes similaires, comme Arrow ou Supergirl, par exemple. La mini-campagne que j’avais développée avec ce jeu tournait autour d’un atlante du genre d’Aquaman.
 
Question système, Smallville reprend le système Cortex, en l’orientant vers les relations sociales et les valeurs des personnages, plutôt qu’en se focalisant sur des caractéristiques classiques mille fois revisitées : ainsi, lorsque Clark veut extraire Lana d’un bâtiment en feu, on se pose avant tout la question de savoir à laquelle de ses valeurs il fait appel, et quelle relation cette action va nourrir (ou endommager). Autrement dit, pourquoi le fait-il et pour qui le fait-il ? Avertissement : cette façon de procéder est très perturbante pour certains joueurs, soit parce qu’elle les entraîne fort loin de leur zone de confort, soit parce qu’ils ne voient pas pourquoi ils ne peuvent pas réaliser quelque chose pour eux-mêmes...
 
Un des points les plus originaux de Smallville est la création de personnages, qui prend une session entière, et qui se fait collaborativement. Pendant ce processus, on utilise en plus de la feuille de personnage une grande feuille A2 qu’on place au centre de la table, et chaque fois qu’on crée une relation avec un PNJ, on explique qui il est, et on l’inscrit sur la feuille, avec des flèches qui symbolisent les relations qu’on a avec ce PNJ. Les autres joueurs peuvent alors créer eux-mêmes des nouvelles relations avec ce PNJ, qui deviendra alors un personnage secondaire important pour la fiction. Grâce à ce processus, on dispose, à la fin de la session zéro, d’un univers de jeu déjà bien peuplé, et en général de plein d’amorces de scénarios qui ne demandent qu’à être activées.
Smallville n’est malheureusement plus disponible à la vente, et il vous faudra vous tourner vers le marché de l’occasion si vous voulez mettre la main sur ce jeu unique en son genre.

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