jeudi 2 juillet 2020

Hurlements

Pour cette septième chronique de #1jour1jdr nous allons remonter dans un passé assez éloigné pour vous présenter un jeu de rôle qui est probablement sorti un peu trop tôt pour son propre bien. Je vais vous parler de Hurlements…
Ce jeu de rôle a été édité en 1989 par les éditions Dragon Radieux, qui étaient également responsables du magazine du même nom. Les auteurs sont Valérie et Jean-Luc Bizien.

Question système, Hurlements présente plusieurs originalités : la plus importante, c’est que les joueurs n’ont pas de feuille de personnage. Les caractéristiques de leurs personnages ne sont connues que du maître de jeu, et l’ensemble des jets de dés se font derrière le paravent. Les joueurs sont donc invités à se concentrer uniquement sur l’interprétation de leur personnage, sur le rôle, tandis que le Grand Veneur (nom donné au meneur de jeu) applique les règles. Il est tout à fait clair que si vous êtes un joueur optimisateur qui aimez peaufiner votre bonhomme à l’extrême, ce jeu n’est pas fait pour vous.
 
Une autre originalité réside dans le personnage lui-même : il a le même prénom que le joueur, vit au onzième siècle (du moins, au début du jeu) et a le pouvoir de se tranformer en animal. Le premier scénario consiste en la découverte de ses pouvoirs, qui va définitivement le mettre au ban de la société des hommes. Fort heureusement, il va être recueilli assez rapidement par une étrange caravane de balladins dirigée par le Grand Veneur (cette fois, un personnage de fiction) qui traverse la France… Les membres de la caravane sont presque tous des change-formes, qui vont vivre des aventures intrinséquement liées à l’histoire de France. Le premier scénario, par exemple, met en scène le jeune Guillaume, qui deviendra Guillaume le conquérant.
 
Hurlements était un précurseur à bien des égards. En 1994, Multisim tentera d’en éditer la suite, Chimères, en la dotant de règles plus touffues. Sans grand succès.

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